samedi 30 décembre 2017

corsé !




Ce matin, j'ai écouté une émission de radio : 
Newton, le spectre du blanc, Doppler, 
les ondes lumineuses,...
les cheveux au vent, quand le corps ne suit pas,
 nourrir son esprit mon cerveau a soif de savoirs
et mes pensées cheminant, 
m'est revenue une conversation à priori sans rapport ... 
les méandres de mon subconscient :

lundi 25 décembre 2017

hier encore...



3 ans déjà hier... 3 ans sans toi

et finalement le temps transforme tout, les déchirures et les blessures s'estompent
et deviennent de délicieux souvenirs
j'arrive à sourire de nos moments ensemble, même si je reste nostalgique

et puis ...cette année  j'ai mis des voilages dans la chambre autour du lit
comme j'aimais, comme tu ne voulais pas

                    photo personnelle                 

lundi 18 décembre 2017

énigme

Vendredi soir 18h, appel de S.
« Tu trouveras une enveloppe entre ton matelas et ton sommier, rendez-vous dans 2 heures précises 
-          Je dois emmener quelque chose, ai-je juste le temps de répondre
-          Non rien, mais tu dois être là pour 20h ». Et il raccroche
Je fonce dans ma chambre et retourne le matelas tout en me demandant depuis quand i a préparé tout ça. Je trouve l’enveloppe et la déchire.  Mince une énigme. Je dois trouver la ville et une adresse. Pour la ville, malgré son nom latin, je reconnais. Voyons il me faut environ 25 minutes pour y aller. Venant de S. cela me semble trop simple. Par contre concernant la rue, je comprends qu’il va me falloir de l’aide.  Je prends mon téléphone et appelle mes parents. Ma mère répond et commence à me parler du temps. Je la coupe :
« Peux-tu me passer papa s’il te plait, j’ai une question à lui poser ?
-          Qu’est-ce que je peux faire pour toi, me dit mon père
-          - voilà je suis invitée à une soirée mais je dois trouver l’adresse c’est un jeu. Je pense qu’il s’agit d’un homme politique de la IVème république »

dimanche 10 décembre 2017

Le train bleu

Le dernier train couchette de France a roulé pour la dernière fois la nuit dernière.
Le train bleu (Paris Nice) c’est fini.

mercredi 6 décembre 2017

mon homme est parti







Au réveil, j’entends cette phrase « mon homme est parti ». 4 petits mots crachés au poste de radio. La mort de Johnny Hallyday et les mots délicats de sa femme qui l’annonce. Dans mon lit, mes cheveux s’étalent comme un soleil d’été et mon oreiller ressemble aux champs de blé. Je dois me lever. Prendre ma douche et entendre cette voix susurrer « j’ai besoin de tes mains sur moi … de tes plaintes. De tes cris, de tes craintes ». Je m’habille, mets mes bas, des sous-vêtements noirs c’est noir … comme au dehors, l’aurore n’est pas encore arrivée, la nuit m’entoure encore, me retient. Pas encore tout à fait vêtue, me revient l’envie d’avoir envie. Je passe ma jupe, enfile mon maillot et gilet de laine, j’ai froid. Je passe au maquillage. J’applique ma crème de jour. Je colore mes yeux et mets un rouge vif sur mes lèvres tandis que le poste chante qu’il me promet le sel au baiser de ma bouche, le miel à sa main qui me touche.

lundi 4 décembre 2017

pendant les films d'horreur





« On va voir un film français ?

-         -  Non on va voir ça

-        -  Mais c’est un film d’horreur, je vais encore flipper, tu sais que ça me fout la trouille

-       

mercredi 29 novembre 2017

auberge des pas perdus








Après la rue des complaintes, tournez à droite la petite ruelle du souvenir. Vous y découvrirez un bar qui ne paye pas de mine. Osez pousser la porte du bar Mélancolie, vous vous y sentirez tout de suite à votre aise dans cet endroit feutré, éclairé faiblement par de vieux réverbères.
Commandez un chocolat chaud avec de la crème ou un vin chaud avec de la cannelle
L’heure est propice à la rêverie et à la méditation
Alors regardez bien les murs et vous verrez les mots laissés par d’autres clients.
Le seul mot d’ordre est de commencer sa phrase par « j’ai perdu ».


mercredi 22 novembre 2017

oxymore







Entendre la musique de ton silence
Dans le noir si lumineux
Se languir avec patience
Et mon mal est délicieux

lundi 13 novembre 2017

à bouche que veux tu




Un bon restaurant car vous êtes porté sur la bouche
Et délicat, vous faites la fine bouche.
Le cadre se prête à nos retrouvailles
Et ma robe ne vous laisse pas de paille.
Je vous écoute, bouche bée
Vous confier vos secrets
Avec l’envie que nos mains se touchent
Sans prendre la mouche.
Vous m’enlevez les mots de la bouche
Me clouez le bec, moi peu farouche.
Vous avez gardé quelque chose pour la bouche
Ces derniers moments avant l’escarmouche
Vous vouliez me revoir très vite
Formule très explicite.

dimanche 5 novembre 2017

demain



doigts froids, blancs
gelés, sensibles
difficile de tenir un sac
l'index et le pouce sont mes meilleurs alliés
courants d’électricité, violents
des épaules au bout des doigts
douleur continuelle, intemporelle
et ces nuits où le mal me réveille

jeudi 2 novembre 2017

le chuchoteur



Ça a toujours été inné chez lui, cet instinct avec les animaux. Plus tard, il découvrit que c’était envers les chevaux qu’il se sentait le plus proche. Il fut très vite surnommé « le chuchoteur ».  Un chuchoteur, ce n’est pas Robert Redford qui murmure à l’oreille des chevaux, c’est un homme qui pense cheval, l’étudie pour mieux communiquer avec lui, en confiance et respect mutuel.

Il avait voulu en faire sa profession mais avait vite arrêté : il se retrouvait avec d’autres qui asservissaient les chevaux par la peur ou la violence ; et puis il était fatigué d’éduquer les bêtes avant qu’elles ne repartent pour d’autres propriétaires.  Alors il avait pris un travail plus routinier mais qui le faisait vivre. Pourtant il avait besoin de temps en temps de débourrer une jument, d’en faire un partenaire exceptionnel. C’était le seul moyen qu’il avait pour supporter le quotidien de sa vie. Il rêvait de trouver celle (oui il préférait les femelles) dont il serait le maître.

samedi 21 octobre 2017

à coups tu m'anses



Les ongles élimés, vernis fait
La bouche bien dessinée

Assise devant un café
Très bien accompagnée

Dans cette cité de pierres et d’eau
Les murs me susurrent des mots

L’arôme arabica
Brûle ma gorge en émoi

Mes doigts frôlent le paquet
En tâtent la qualité

vendredi 13 octobre 2017

samedi 7 octobre 2017

à je nous





Pour certains c’est un geste pieux,
moi je suis une véritable athée
Dans ma vie publique, ma fierté (mal placée ?) 
m’empêche de me courber

photo du net


lundi 2 octobre 2017

parce que je le vaux bien







même pas pour mettre dans un CV
même pas pour un emploi mieux payé
juste avec mes doutes et mes peurs
juste me mettre en danger
affronter un jury presque trois heures
et la sentence est tombée
je suis diplômée


dimanche 1 octobre 2017

août rage



2001

S. vient de partir d’un week-end tous les deux. Mon corps conserve encore son odeur et les courbatures … je décide de prendre une douche et de changer mes draps avant que mes enfants reviennent de chez leur père.
Lavée et nue, j’entre dans ma chambre et commençais à enlever la literie. En soulevant un oreiller je découvre une feuille pliée en quatre. Je l’ouvre, la lis et reste sidérée par le message

« Les charmes de la sodomie
Laisse-toi faire ma chérie
Un peu de courage
Osez cet outrage 
Bravons tes interdits
Plaisir garanti »
Suivi d’une date et d’une heure … soit dans un mois !

samedi 30 septembre 2017

aile et ...



2013 jour pour jour ...

Elle est ma douceur, ma tendresse
Mon besoin vitale et viscérale de la toucher

Elle est ma souffrance, ma blessure
Ma peur violente et angoissante de la voir trébucher

Elle est majeure
Ma fille si petite, si fragile

Elle est mon rayon de soleil
Elle irradie quand elle sourit à la vie

dimanche 24 septembre 2017

Adulte hères






J’ai eu en effet quelques amants
Mais non pas 200 !
Certains seulement de passage
D’autres amarrant au rivage
Juste quelques temps

vendredi 22 septembre 2017

profiter d'une minute de bonheur




mettre ma vie professionnelle entre parenthèse pour gérer la maladie de mon fils
mettre ma vie de femme entre parenthèse car ma fille, vu ce qu'elle a subit, ne peut supporter un homme à la maison ...
mettre ma vie de copine entre parenthèse pour consacrer mon temps à mes enfants
mettre mes sorties en parenthèse pour payer les factures d'électricité et d'eaux
mettre Noel en parenthèse car mon grand H meurt ce jour là
et puis
les enfants grandissent
mon boulot et mon salaire augmentent
et puis
 je ne rencontre que des hommes qui se servent de moi
et puis
mes blessures cicatrisent de plus en plus difficilement

jeudi 21 septembre 2017

la déca danse







Quand vient pour vous la nuit

L’heure de mes insomnies

J’écris
Je crie

Je lis Prévert,
Baudelaire

samedi 16 septembre 2017

c'est quand tu es attachée ... fin



Il faut beau et je laisse le soleil me chauffer la peau.
Je repense à la discussion avec un ex, devenu un ami
Que j’ai eu au tél jeudi
Il a essayé avec ses mots
De m’aider, un placebo.
« Et quand tu fais l’amour, tu te révèles vraiment
Telle que tu es
Sans fausse perversion
Sans fausse pudeur
Avec tes complexes et tes formes.
Tu es toi, entière, soumise, à la merci, ouverte.
Les femmes aiment séduire pour avoir confiance,
Tu es tout le contraire.
Et quand tu cèdes, c’est tout simplement
Un autre monde, magique et différent.
photo personnelle


vendredi 15 septembre 2017

C’est quand tu es attachée…



Un dimanche de septembre quand la ville se réveille
Je flâne, les joggeurs me dépassent. Interdit de courir cause déchirement musculaire.
Alors je marche dans cette ville qui m’a adoptée
Quand j’étais en pleine errance.
Je découvre toujours au hasard d’une ruelle une jolie pierre inconnue,
Une enseigne en ferraille qui me surprend.
Une vieille dame est assise sur un banc, je vois à son regard
Qu’elle cherche une personne pour discuter, se raconter.
Désolée, pas aujourd’hui, vidée pas d’énergie.
Je ne peux plus absorber les maux des autres.
Chagrin d’humeur et crise d’humour.
Il est arrivé dans ma vie et en est reparti.
Il a réveillé certains espoirs, envies et souvenirs.
Et m’a laissé avec mes désirs.
photo personnelle


dimanche 10 septembre 2017

bon anniversaire ...fin

Il revient. Je sens une odeur de gel douche, de musc qui m’enivre. Il enlève une menotte et délicatement me retourne contre l’échelle. Maintenant je sens sur mon derrière en feu le bois. Ses lèvres trouvent leur place naturelle contre les miennes puis parcours mes seins. Ses dents s’attaque à un téton tandis qu’une main triture l’autre. Je gémis et sa mâchoire se fait plus dure.  Sa bouche glisse sur mon corset avant de glisser plus bas. J’écarte les jambes autant que je peux.  Je laisse sa langue me chercher, s’attarder sur mon bouton, me lécher, m’aspirer, m’embrasser, me sucer, me gouter. Ses gestes deviennent plus hardis et plus rapides. Je me laisse transporter loin, très loin, haut, très haut et je crie ma jouissance. J’explose dans sa bouche.  Pendant que je redescends de mes nuages, j’entends le bruit d’un bouchon, un verre tenté. Il doit boire un vin, un Bordeaux je pense. Le froid du verre vient contre ma joue et se poser sur mes lèvres. J’avale quelques gorgées en dégustant ce bon cru.  Et puis le silence, le temps qui s’allonge, son regard que je ne vois pas et qui me brule

samedi 9 septembre 2017

bon anniversaire



Juillet 2012

Je reçois un texto le matin, à peine réveillée
« C’est mon anniversaire. Tu trouveras dans ta boite aux lettres des choses à te mettre dans la journée. A ce soir 17h45 chez toi. »
Rien d’autre. Je souris, enfile mon peignoir et prends les clés. J’ouvre la précieuse enveloppe épaisse. 2 boules de geisha, un string fendu, un collier de cuir noir. Je passe à la douche et je m’apprête. Je déjeuner puis pars au boulot souriante, ma soirée sera belle.  Pendant les heures de travail, tandis que je marche, je sens mon périnée se muscler au rythme des boules qui se balancent dans mon corps. Mon string entre dans mes fesses, je suis déjà excitée.

vendredi 8 septembre 2017

le désir ... selon Lacan



le but n'est pas de faire de la pub pour ce séminaire (quoi que) mais de lire ce qui est écrit sur ce prospectus et me semble si vrai :

"le désir se produit dans l'au delà  de la demande"

"c'est pourquoi le désir est toujours scandaleux, en infraction, car le fantasme est non conformiste"

"le séminaire se termine sut l'éloge de la perversion ... car la perversion traduit une rébellion contre l'identification conformiste qui assure le maintien de la routine sociale"


lundi 4 septembre 2017

les yeux noyés

Petit tour sur le marché, nuit difficile. Je revêts mon vieux jean qui n’a plus de forme, le T-shirt délavé qui ne ressemble à rien, une pince dans les cheveux non coiffés, mes chaussures de randonnées, un gilet en laine trop lavé, j’ai froid en cet été. Un peu de mascara, rien d’autre, j’évite de croiser mon visage dans le miroir.
J’achète quelques fruits, pas d’appétit. Je trouve la force de sourire à mes commerçants, toujours faire face.

dimanche 3 septembre 2017

feu folle est, gitane sans filtre

Feu folle est


un soir d'automne
je m'abandonne

Nous avions réussi à nous échapper de la grisaille qui pue
Ce monde dit normal où je n’en pouvais plus
Où la pression happait ma force vitale
Ne plus supporter cette vie banale
Mon grand H m ’avait juste demandé
De prendre quelques déshabillés
Une brosse à dent
Des sous-vêtements
Mes habits noirs
De gitane
Et mon foulard
Tzigane