samedi 9 septembre 2017

bon anniversaire



Juillet 2012

Je reçois un texto le matin, à peine réveillée
« C’est mon anniversaire. Tu trouveras dans ta boite aux lettres des choses à te mettre dans la journée. A ce soir 17h45 chez toi. »
Rien d’autre. Je souris, enfile mon peignoir et prends les clés. J’ouvre la précieuse enveloppe épaisse. 2 boules de geisha, un string fendu, un collier de cuir noir. Je passe à la douche et je m’apprête. Je déjeuner puis pars au boulot souriante, ma soirée sera belle.  Pendant les heures de travail, tandis que je marche, je sens mon périnée se muscler au rythme des boules qui se balancent dans mon corps. Mon string entre dans mes fesses, je suis déjà excitée.


17h30, j’envoie un message juste pour dire que j’arrive, la journée a été dure. Mon grand H comprend ce que ça veut dire. Etre psy, conseillère, assistante sociale, gérer des urgences, rester toujours neutre, écouter et observer, prendre des décisions, parfois mon travail m’épuise voire me brise. Je rentre dans le jardin, une tasse de thé fumante m’attend sur la table dans l’herbe. 

Je sais qu’il est déjà là. Je prends le temps de vider toutes les pensées, fume une cigarette, bois ma tasse je suis prête pour entrer dans un autre monde où je me sens si bien je me dirige directement dans la salle de bains je sais qu’il ne faut pas que je me présente devant lui sans m’être préparée. 

M’attendent une crème pour le corps pailletée, un bracelet pour chevilles avec quelques grelots, un corset noir, mon maquillage, mes sandales à talons. Je me déshabille, prend ma douche, je sens les boules s’entrechoquer dans mon corps.  Je me badigeonne, mets du khôl et mascara, rouge à lèvres. Le bracelet sonne à chacun de mes pas. Le corset est trop petit, j’élargie le dos. Je sors peu vêtue pour notre soirée.
image personnelle

J’arrive dans mon séjour en travaux, les yeux au sol. Je sens sa présence, son regard sur moi. En fond, la musique classique diffuse une douce mélodie, Mozart peut-être ? Il me dit « retourne toi » et prend les lanières de mon corset, sert au maximum. Mes seins sont bloqués, ma poitrine compressée, j’étouffe un peu mais ne dis rien. 

Je découvre que l’échelle a changé de place. Elle est à environ 70 degrés, des menottes sont déjà posées sur un des barreaux.  Mon grand H me dirige vers l’ascension. Il me fait monter un barreau, prend mes poignets et les mets bien haut dans les menottes. Je sens le bois contre ma poitrine, mon ventre et mes cuisses. Je ne dois pas bouger, au moindre mouvement brusque je sais que l’échelle peut balancer. Il frotte son nez contre mon visage, relève mon menton. Je croise son regard froid et tendre. Je sais que le mien veut dire ; j’ai confiance, je suis excitée et craintive, j’attends. Nous échangeons un tendre et long baiser. J’ai pu voir qu’il s’est changé : il a une chemise bien repassée bleue claire et un jean qui colle à ses formes.

Et les festivités commencent quand il me met un bandeau sur mes yeux.


Je l’entends prendre des outils, les reposer. Je sens son regard sur mes fesses. Je suis émoustillée et l’attente, qui fait partie de son jeu, fait monter mon désir.  J’entends ses pas approcher. La badin se colle dans mon cou, descend le long de ma colonne vertébrale, souligne les formes de mon postérieur. Malgré moi, je me cambre et offre mes fesses à cet objet que j’entends flotter dans l’air. Je retiens mon sourire. J’attends 30 secondes, un minute, 3 ? je ne sais pas. Le temps a suspendu son vol, plus rien n’existe.  Le premier coup arrive sans crier gare, je mords un barreau pour ne pas crier. Les suivants viennent sans prévenir, sans tempo. Les grelots de ma cheville tintent à sa mesure. Pris par son élan, le coup trop fort, je crie ma douleur. 

Mon grand H se colle contre moi « pardonne moi, je me suis laissé emporter ». Puis il couvre mes épaules de baisers légers, et je me détends.  Ses lèvres deviennent plus fermes, ses dents attrapent ma peau. D’abord mon cou, mes épaules, mes omoplates. Sa mâchoire brutale et tendre se pose sur ma hanche droite et attaque celle de gauche.  Ses mains et sa langue suivent les marques dessinées sur mes lunes. Ses doigts écartent mes moitiés et sa langue s’attarde. Il se redresse. J’entends sa braguette s’ouvrir.  Sa main gauche s’installe sur l’échelle pour la maintenir pendant qu’il s’enfonce dans mon arrière. Sa main droite glisse de ma hanche à ma fente. Il joue un peu avec les boules tout en faisant des va-et-vient doucement. Ses doigts humides jouent avec mon bouton et ses mouvements s’accélèrent. Il me sent venir et ralentit. Je suis bien. Il se retire, se recule. 

Je sais qu’il sourit de m’avoir arrêté à 15 secondes du plaisir. Froidement il me glisse « ne bouge pas sinon tu tombes, je reviens ».  Je n’ai pas le choix, je profite de ce répit pour me concentrer sur ma respiration, baisser on rythme cardiaque. Je me rends compte que Mozart émet toujours en fond. Mes bras commencent à me faire mal et je suis heureuse. il revient ...


(fin de la partie 1)

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