S m’avait dit de venir nue …sous ma robe. Pas de bijoux non
plus, rien. Juste les ongles vernis.
J’arrivais impatiente et j’appréhendai aussi, qu’avait-il
encore inventé ?
Il avait acheté une nouvelle table basse, grande et il me
montra quelle pouvait se lever et se baisser. Il m’embrassa, se colla contre
moi, fit glisser ses mains sur mon corps en enlevant ma robe.
Sur le canapé, un bandeau. Il me demanda de m’allonger sur
la table. Pui il me banda les yeux et mis une musique douce. Il partit.
J’attendais, mes sens en éveil. Je l’entendis revenir. Je ne sais ce qu’il
portait : de la vaisselle ?
Il me dit : « le jeu est simple, je te fais goûter
de la nourriture. Si tu trouves, tu auras e droit à toutes sortes de caresses.
Si tu ne trouves pas je fais ce que je veux ». en même temps, après avoir
écarté mes jambes, il noua des foulards à mes chevilles reliées au pied de la
table J’acceptai.
D’abord il caressa ma bouche de son doigt, puis frôla mes
lèvres d’un aliment qu’il me fit manger. « Cornichon », je trouvai ça
presque trop facile. Ses mains parcoururent
mon menton, mon cou et le début de mes seins. Je frissonnai.
Ensuite, je croquai un morceau dont je ne devinai pas le nom (calamar mariné) . Une pince vint s’accrocher à mon mamelon droit. Je me rattrapai en trouvant le gout de tomate. Sa bouche vint titiller mon mamelon gauche.
Je mâchai un bout de légume, cru sans gout. Au hasard je dis
« courgette » mais c’était de l’aubergine. L’autre pince fit vibrer
mon mamelon gauche. Je ne devinai pas
non plus la sardine à l’huile, il tira sur la chaîne.
Je reconnus le gout de la fraise quand elle s’écrasa sur mes
lèvres. Sa langue partit de mes seins, s’attarda sur mon nombril et descendit
vers mon bas ventre.
Il me leva un peu la tête pour me faire boire. Alcool fort
et brûlant, téquila ? rhum ? non je n’ai pas réussi à déceler l’odeur
de vodka. Je sentis comme une roulette sur mes cuisses, mon ventre, toucher
l’aine. Je me raidis, sensation de barbelés sur ma peau et en même temps mon
corps monte en température. Pas vraiment envie que ça s’arrête et à la fois,
vouloir enlever cet objet sur moi qui me démange. Je ne peux m’empêcher de
bouger mes mains.
« Grosse erreur », au son de sa voix, je devine
son sourire. Il s’attendait à ma réaction.
Je sens une menotte entourer mon poignet, une chaîne et l’autre est
aussi attaché. Il a passé la chaîne sous la table et m’a bloqué les mains. Il
descend la table. Ne voyant pas, je me concentre sur ce que mon corps ressent, la
chaleur, l’envie … les pinces sur mes seins, mes bras tendus. Il devine mon
impatience et décide de s’offrir un verre.
Je l’entends s’assoir près de moi, boire une gorgée, venir
me déposer quelques gouttes sur ma bouche. Je souris « vin ». je sens
sa main sur ma peau, il prend la chaîne et tire sur les pinces « vin
rouge, voyons ». Je ne peux retenir un petit cri.
Il me fait croquer un nouveau morceau.
« Olive ». Ses mains se posent sur mes cuisses, avancent entre mes
jambes et écartent mon sexe. La pointe de sa langue vient rejoindre toucher mon
clitoris et lutine doucement.
Encore une becquée sucrée. Très petite, j’essaie de mâcher
longtemps pour trouver ce que c’est. Par provocation je dis « langue de
chat ». La badine vient s’abattre, pas trop fort, entre mes cuisses. Une
fois, deux fois, trois fois. Je gémis. Les coups deviennent un peu plus
puissants.
Le jeu dure un moment, il alterne sucré et salé, douceur et
douleur. L’impression de n’être plus qu’un corps à sa merci, je ne pense à rien
d’autre qu’à lui. J’attends ce qu’il va me faire, j’espère, j’ai envie. Et j’ai
confiance.
A la fin il me fait goûter un coulis de fruits, avant de le
renverser de ma bouche à mon bas ventre. Il prend son temps pour goûter,
lécher, savourer.
Il me détache, me lève doucement. J’ai toujours le bandeau
quand il m’emmène dans une autre pièce. Je sens l’odeur de l’eau. J’entends la
douche couler. Il me met dessous, se déshabille et vient me laver. Il se sèche
rapidement, puis prend une serviette et m’essuie tout doucement.
Il me dirige de nouveau ailleurs. Il me dit qu’il m’installe
de nouveau sur la table. Il a mis une serviette de bain dessus et me place sur
le ventre. Et là il me masse avec une huile. Ses doigts sont doux et fermes,
ses mains sont exigeantes, n’oublient aucun endroit. Il me retourne et commence
par les jambes pour remonter. Il me palpe, malaxe, frictionne, frotte.
Puis il me relève et m’embrasse tendrement, puis violemment.
Je me colle contre son corps. Ma jambe vient l’entourer. Ses mains m’agrippent
les fesses, les écartent, les griffent. Je fonds dans ses bras et sa paume
claque sur mon postérieur.
Il se détache de moi et me dit qu’il fait aussi apprendre la
frustration parfois. Je ne pose pas de question, je le connais et je sais qu’il
ne fait pas.
Il prend mes cheveux, les entoure à la sa main et tire vers
le bas. Je m’agenouille. Sans me lâcher il s’assoie sur le canapé. Il me dirige
vers son sexe en érection. Je penche la tête pour le prendre dans ma bouche. Il
me relève le visage d’une pression sur ma crinière. « Je veux te voir, je
veux que tes yeux ne quittent pas les miens ».
Et j’aperçois dans son autre main la badine. Je m’active de
mes mains et de ma bouche, en regardant son visage. Parfois la cravache s’abat
sur mes fesses. Elle vient aussi caresser mes seins. Enfin, elle tapote sur mon épaule, montrant
le rythme qui s’accélère. Il jouit et
éjacule, sa tête partant en arrière.
J’attends toujours à ses genoux. Mon corps est en feu, mon sexe mouillé.
Il me dit de venir le rejoindre. Il nous sert un verre de
vin. Pendant que je bois, je m’approche plus encore de lui. Il glisse son index
de mon front à ma bouche.
« Tu vois la frustration, c’est ça : tu es là
depuis 3 heures pleine de désir, acceptant tout de moi, excitée, chienne prête
à tout, avec juste l’envie de jouir et tu vas rester comme ça jusqu’à
demain, sans que je te touche encore ce soir, sans que tu te touches non
plus »
Et nous sommes allés nous coucher. Mais pour parfaire son
sadisme, il m’a pris dans ses bras et tout bas, m’a susurré tout ce qu’il me
ferait le lendemain après midi seulement. Et il l’a fait !
Gitane, sombremoi, 2003
De très beau mots...en vos maux de frustrations...
RépondreSupprimerJeu terrible de la patience un "Je" qui vous dirige...un Met délicieux...dont vous nous narrez délicieusement....
Merci de votre beau partage....
Bien à Vous
merci à vous de vos commentaires... patience .. sourire...Je dois l’apprivoiser...
RépondreSupprimerUn vrai plaisir à lire . Des envies suscitées. Merci gitane
RépondreSupprimerLily
merci Lily .. je vous conseille de lire "l'énigme" vous comprendrez ... ma douce folie et mon coté passionnel nous aurons l’occasion d'en discuter. à bientôt
RépondreSupprimermoi aussi j'aimerait bien m'amusé mangé joué avec vous
RépondreSupprimerjouer ? bigre je n'i pas du me faire comprendre... ce n'est pas un jeu pour moi de m'offrir corps, cœur et âme en toute confiance ... et il faut être assez exceptionnel pour me canaliser et me laisser m'ouvrir, me découvrir
RépondreSupprimerdans abandon, il y a Don ... à méditer!
belle journée
Bonjour Gitane
RépondreSupprimerVous avez une façon de narrer votre histoire ...J'ai l'impression d'être un spectateur invisible, bravo à vous
merci sincèrement pour ce partage
merci à vous pour votre passage ici
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