Une impasse
Une humidité dans l’air après un orage d’été, cette odeur
d’eau, et ce petit ru qui chantonne s’en allant dans le caniveau.
Quelques oiseaux reviennent chanter après la pluie
Les rayons du soleil qui donnent cette couleur magique,
cette luminosité comme dans les peintures de Cézanne
Des pas qui résonnent, des talons aiguillent qui frappent le
sol. Une démarche à la fois assurée et fébrile
Les murs de pierres ruissellent encore un peu, des herbes
sauvages et rebelles osent s’élever à certains endroits. La mousse a revêtu
certaines pierres et dégagent le parfum des sous-bois
Au loin, assourdis, les bruits de la ville : des
moteurs de voiture, des rumeurs de passants, un air de musique non identifiable
Au bout de l’impasse une porte en chêne, du bois vieilli
dégoulinent des gouttes d’eau qui se mélangent aux différentes couleurs :
marron, brun, ocre
Peu à peu, la fraîcheur de la soirée enveloppe l’atmosphère
Le tissu d’une jupe de tulle frottée contre les cuisses nues
murmure le trouble et l’impatience
Les gonds et charnières : le temps y a laissé sa trace
en dessinant de rouille des paysages improbables sur le fer
Les cloches de l’église se mettent à sonner. Le rythme
cardiaque s’accélère. Une main féminine gantée de noir se pose sur la poignée
Il est 21h, une femme ouvre la porte
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