jeudi 7 mars 2019

20h59m21s




Une impasse

Une humidité dans l’air après un orage d’été, cette odeur d’eau, et ce petit ru qui chantonne s’en allant dans le caniveau.


Quelques oiseaux reviennent chanter après la pluie
Les rayons du soleil qui donnent cette couleur magique, cette luminosité comme dans les peintures de Cézanne

Des pas qui résonnent, des talons aiguillent qui frappent le sol. Une démarche à la fois assurée et fébrile

Les murs de pierres ruissellent encore un peu, des herbes sauvages et rebelles osent s’élever à certains endroits. La mousse a revêtu certaines pierres et dégagent le parfum des sous-bois

Au loin, assourdis, les bruits de la ville : des moteurs de voiture, des rumeurs de passants, un air de musique non identifiable

Au bout de l’impasse une porte en chêne, du bois vieilli dégoulinent des gouttes d’eau qui se mélangent aux différentes couleurs : marron, brun, ocre

Peu à peu, la fraîcheur de la soirée enveloppe l’atmosphère
Le tissu d’une jupe de tulle frottée contre les cuisses nues murmure le trouble et l’impatience

Les gonds et charnières : le temps y a laissé sa trace en dessinant de rouille des paysages improbables sur le fer

Les cloches de l’église se mettent à sonner. Le rythme cardiaque s’accélère. Une main féminine gantée de noir se pose sur la poignée

Il est 21h, une femme ouvre la porte

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