jeudi 4 janvier 2018

l'affamée


Je suis la douceur et le danger, la sagesse et les excès
Celle qui vous déboutonne ou vous emprisonne.

Je suis la luxure et l’innocence, l’orage et la tempérance
Le printemps qui nait et la neige blanche de sang tachée

Je suis la maitresse lascive, impatiente, étonnée
Je suis les yeux qui vous dévorent, la bouche qui vous boit,
Celle qu’on élève en laisse, de corde ou de soie

Je suis celle qui murmure et qui crie, la louve qui protège ses petits, la chienne qui se jette dans vos lits.


Je suis vos éclats de rire, vos tremblements de voix, vos faveurs et vos droits, votre grandeur et votre pesanteur, vos envies d’exaltation et de domination.

Je suis celle qu’on attache ou qu’on cache, qu’on fesse ou qu’on caresse. Qu’on captive ou qu’on délivre.

Je suis celle qui réchauffe votre cœur l’ivresse et la candeur. Votre champ de bataille ou de douces retrouvailles.

Je suis l’aurore, vos blanches nuits, vos sueurs. Mon sourire veille sur vous, mon désir aimanté comme un fou. Douleur et extase, enlacée à votre cou. Obsession et stupeur.

Même si demain on me fouille les entrailles
Même si je devais être violée, excisée, jetée sur la paille

Je reste l’alizé, l’essence de la vie. Le calme et la furie.

De votre souffle je renais

Je suis la Femme, la flamme, l’affamée

Le tourment de vos sens, le serment dans le temps

je suis
La Femme
La Flamme
L'Affamée



Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire