mercredi 5 juin 2024

Homme services

 

Contrainte : homme, sexe, hôtel, oreiller, tristesse


Tu arrives dans cette chambre d'hôtel dans la chaleur moite printanière. Pour profiter du paysage tu ouvres les fenêtres.

Une envie sourde vient s’immiscer entre tes reins, une envie de corps, de mélange, de seins.

Tu t’allonges sur ce grand lit aux draps blancs, frais. Tu entends au loin le chant des mouettes, les vagues ricocher sur les rochers.

Tu laisses glisser tes mains sur ton bas ventre. Tu imagines des femmes jeunes, belles, à la peau ferme, aux jupes à fendre.

Tu fermes les yeux pour partir en voyage. Tu défais ta ceinture au passage.

Tu descends la fermeture éclair de ton pantalon. Les images se font plus réelles, ce ne sont plus des inconnues aux beaux mamelons, celle qui te fait bander c’est Elle.

Tu te branles lentement fantasmes défilants, c’est Elle que tu vois plier devant toi

Tes couilles se durcissent et ta main coulisse, c’est Elle que tu sens au bout de ton gland

Ce que tu veux c’est Sa bouche qui te baise, Son con de braise , Ses fesses qui se dressent, Ses hanches qui s’affaissent

Tu te sens Labourer l’océan de Ses flots , t’enfoncer dans Ses chairs

Et ta main va et vient plus vite, tu sers plus fort ton vit, c’est Elle que tu veux soumise à ton plaisir, décadente, indécente, tu aimes la faire jouir.

Et tes doigts se resserrent plus vite plus fort, c’est Elle que tu veux à tes pieds, à ta queue, la voir ramper, l’utiliser, ouvrir Sa boite à Pandore.

Et ton poignet accélère la cadence, plus vite plus fort, c’est Elle dont tu abuses, tu entends Son rire, Ses cris, Ses gémissements, tu sens Sa sueur, Sa salive, Ses fluides rayonnants

Tu éjacules, les yeux clos, le corps secoué de spasmes, en solo.

 

La redescente

Le vide un peu déprimant

Le sexe avachi qui pend

Tu étires tes bras dans les draps froids

Le lit est trop grand, le lit est marquant de Son absence, de la douce violence de vos sens.

La tristesse t’envahit et pose sur ta peau un parfum d’ennui, comme la Lune retranchée dans son quartier d’hiver quand le ciel est colère pour 5 minutes de plaisir solitaire ...

Tu attrapes l’oreiller, le colle contre toi, tu te mets en cuillère, enveloppant de tes bras le coussin aux plumes d’oie, cherchant un peu d’Elle et de soie. 

Tu guettes dans les odeurs des parfums familiers, des sons habituels, des gestes spontanés, cherchant la chaleur féminine de l’après.

Par la fenêtre ouverte,

Tu vois la neige meringuer les montagnes, les nuages griffonner dans le ciel, l’océan te perler de turquoises

Dehors la vie continue


derrière tes yeux fermés


 

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