Contrainte : homme, sexe, hôtel, oreiller, tristesse
Tu arrives dans cette chambre d'hôtel dans la chaleur moite
printanière. Pour profiter du paysage tu ouvres les fenêtres.
Une envie sourde vient s’immiscer entre tes reins, une envie
de corps, de mélange, de seins.
Tu t’allonges sur ce grand lit aux draps blancs, frais. Tu
entends au loin le chant des mouettes, les vagues ricocher sur les rochers.
Tu laisses glisser tes mains sur ton bas ventre. Tu imagines
des femmes jeunes, belles, à la peau ferme, aux jupes à fendre.
Tu fermes les yeux pour partir en voyage. Tu défais ta
ceinture au passage.
Tu descends la fermeture éclair de ton pantalon. Les images
se font plus réelles, ce ne sont plus des inconnues aux beaux mamelons, celle
qui te fait bander c’est Elle.
Tu te branles lentement fantasmes défilants, c’est Elle que
tu vois plier devant toi
Tes couilles se durcissent et ta main coulisse, c’est Elle
que tu sens au bout de ton gland
Ce que tu veux c’est Sa bouche qui te baise, Son con de
braise , Ses fesses qui se dressent, Ses hanches qui s’affaissent
Tu te sens Labourer l’océan de Ses flots , t’enfoncer dans Ses
chairs
Et ta main va et vient plus vite, tu sers plus fort ton vit,
c’est Elle que tu veux soumise à ton plaisir, décadente, indécente, tu aimes la
faire jouir.
Et tes doigts se resserrent plus vite plus fort, c’est Elle
que tu veux à tes pieds, à ta queue, la voir ramper, l’utiliser, ouvrir Sa
boite à Pandore.
Et ton poignet accélère la cadence, plus vite plus fort, c’est
Elle dont tu abuses, tu entends Son rire, Ses cris, Ses gémissements, tu sens
Sa sueur, Sa salive, Ses fluides rayonnants
Tu éjacules, les yeux clos, le corps secoué de spasmes, en
solo.
La redescente
Le vide un peu déprimant
Le sexe avachi qui pend
Tu étires tes bras dans les draps froids
Le lit est trop grand, le lit est marquant de Son absence,
de la douce violence de vos sens.
La tristesse t’envahit et pose sur ta peau un parfum d’ennui, comme la Lune retranchée dans son quartier d’hiver quand le ciel est colère pour 5 minutes de plaisir solitaire ...
Tu attrapes l’oreiller, le colle contre toi, tu te mets en
cuillère, enveloppant de tes bras le coussin aux plumes d’oie, cherchant un peu
d’Elle et de soie.
Tu guettes dans les odeurs des parfums familiers, des sons habituels,
des gestes spontanés, cherchant la chaleur féminine de l’après.
Par la fenêtre ouverte,
Tu vois la neige meringuer les montagnes, les nuages
griffonner dans le ciel, l’océan te perler de turquoises
Dehors la vie continue
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derrière tes yeux fermés |
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