dimanche 12 décembre 2021

Sang toi

 

Il pleut, il pleut

Des hordes de cheveux argentés

Scintillent de l’aube au crépuscule déclin

Serpentant jusqu’au bout du chemin

 

Il pleut, il pleut

Des flottes de vaisseaux sanguins

Dans le vide de mes ovaires

Dans l’aride usé de mes chairs

 

Il pleut, il pleut

De longues avalanches sanglotés

S’écroulent à même le sol carmin

Le fleuve tari sourit taquin

 

 

Il pleut, il pleut

Des litres de froides suées

Sur ma vielle peau solitaire

Dans mon champ en jachère

 

 

Il pleut, il pleut

Des torrents de lames effilées

Coulent le blanc lit du ru cristallin

Desséchant les feuilles pourpres de leur tanin




 

Il pleut, il pleut

Les pluies s’étalent sur mes terres

Vivons, vivons, essayons plus ou moins

Dansons, dansons sous l’afflux diluvien

 

Ode à ma ménopause

 

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