vendredi 4 mai 2018

laisser du temps autant



6 semaines, j’ai réussi à tenir 6 semaines et ce soir c’est fini.

Envie d’être avec un homme, un vrai, un mensch… qui ne sait pas conjuguer le verbe paraître, qui est dans l’être et sait ce qu’est le don sans exiger de retour, qui applique l’estime de soi sans égocentrisme, qui aime les mystères et avoue ses secrets. Un qui me fait vibrer sous ls cordes de mes émotions acérées

Aller à Etretat et avancer jusqu’au bord des falaises. Sentir son bras qui me tient la taille.  Réussir pas à pas à m’approcher.  Entendre son souffle calme dans mes oreilles. Avoir les jambes qui flageolent, les tripes qui me remuent. Regarder le vide en bas, ce vide qui me donne le vertige et m’attire, me happe. Toucher son corps fort dans mon dos. Et pour une fois ne pas avoir de faire le grand bond en avant, être en confiance et admirer le paysage

6 semaines pas d’affilé. Mon corps n’aurait pas tenu, quelques jours par semaines, horaires aménagés.


Envie d’être avec un homme un vrai, un mec … qui a fait le point avec son passé, le deuil de ses anciennes relations, qui garde de beaux souvenirs et est prêt de nouveau à ouvrir son cœur et à faire des projets, qui ne catalogue pas et est curieux de nature. Un qui peut supporter ma force fragile.

Aller à Rome à deux. Se caresser impudiques dans les ruelles de pierres avant de visiter la basilique Saint Pierre. Manger des Gelati en jetant toute sa monnaie dans la fontaine de Trevi. S’embrasser à perdre haleine sur la piazza Venezia. Faire une partie de cache-cache et finir la robe légère retroussée le mur collé aux colonnes du Panthéon. Se tenir par la main et se balader, se tripoter en buvant u café, se dévorer des yeux et des mains au Colisée

Clore les dossiers en cours, les ranger. Informer de mon départ sans trop d’explications. Laisser des mémos.

Envie d’être avec un homme, un vrai, un chic type … qui écoute, qui cherche, qui fouille, qui sait que rien n’est acquis et que l‘amour se cultive et se nourrit tous les jours, dans un champ de coquelicots, qui prend le temps de me connaitre et de se découvrir. Un qui pense que mes faiblesses sont des atouts plutôt que d’en abuser.

Aller aux Antilles. Se laisser glisser nue dans la mer chaude main dans la main. Anger des acras de morue arrosés de rhum. Danser le zouk, se frotter l’un à l’autre à en faire bruler nos eaux. Faire l’amour dans les rochers, dormir à la belle étoile. Croquer du piment, hurler. Plonger, admirer les poissons, coquillages et tortues, partager nos visions. Etre attachée par les lianes de la forêt tropicale. S’effleurer et s’effeuiller dans les eaux chaudes de Bouillante

6 semaines et j’ai fini. Ce soir, je fermerai mon ordinateur. J’arrête le travail, durée indéterminée, quelques semaines, quelques mois … je ne sais pas. Trop épuisée pour continuer pourtant ça m’aide d’être occupée à aider les autres. Ce soir j’arrête de travailler.

Je vais classer les dernières feuilles qui reste sur mon bureau ... enfin si je peux …



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