Flash. Projecteurs. Les lumières s’allument sur le podium. Ça
éblouit. Ça fait boom. Ça échauffe, ça réchauffe
Y’a de la vie, y’a du vrai, y’a du cœur, y’a de l’âme. Des émotions qui
virevoltent dans les saxophones.
La trompette pleure sa mélodie. Les sons pénètrent. Nos oreilles.
Nos gorges. Nos ventres. Nos folies. Nos passions. Nos sagesses. Sans partition
et sans frontière. Virtuose de concert.
Y’a de l’enthousiasme. C’est beau l’enthousiasme. C’est
beaucoup de savoir s’émerveiller ensemble. Les mains levées en liesse qui se
rassemblent.
Ça vibre. Les cordes d’une guitare qui déploient ses ailes poétesses.
Ça plume sur nos têtes mélomanes. C’est doux une musique qui caresse.
Y’a des sourires dans les regards. Y’a des lèvres surprises
de béatitude. Y’a des poumons qui insufflent la magie, la plénitude.
Ça sent. Ça sent les cris d’alégresse, la bière, le parfum,
les joints, la sueur, les parfums, les sentiments. Ça touche et ça flamboie. Ça
sent l’humain et l’ordinaire extra orchestré de nos voix.
Y’a le soleil qui se couche. Les étoiles enfilent leur
pyjama de nuit. L’émail de leurs dents luit dans le ciel endormi.
Ça bouge. Les jambes qui se mouvent. Les corps dans la
foule. Les cœurs qui se soulent en osmose harmonique.
Y’a de la féérie. Comme une incantation. Le rythme du métal
et le laiton qui jazz. Y’a la batterie
qui s’affole. Pas besoin de parole. Le public est en phase. L’assistance s’embrase.
Et la note pure s’élève dans l’air saturé d’enchantement
Les cuivres brillent sous les applaudissements
Nous laissant brassés de percussions
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