mercredi 26 mai 2021

Gainsbourg

 

Je me déconnecte et ferme mon ordi

J’allume la télé, je me glisse dans le plaid, mes jambes viennent rejoindre mon corps

Les premiers mots j’écoute, et puis … aller chercher les mouchoirs se joignent au son des mots

« Elle m’a dit écris moi la plus belle chanson d’Amour… Et je l’ai écrit dans la nuit… » en fond résonne je t’aime moi non plus

Un passage court sur son enfance, moi je sais … un enfant non voulu non désiré, essayant d’être enfant modèle pour se faire aimer, une étoile accrochée, une enfance brutale arrachée, …


Le reportage continue, des mots, des phrases qui brulent de beauté « je l’aime sans retenu de la plus violente passion »

Sa timidité, sa pudeur qu’il cache sous une fausse misogynie « écoute mon cœur, écoute ma prière »

Le succès, la reconnaissance qui fait du bien qui fait du mal « ma première réaction c’est de prendre une gomme et de voir si mon nom il peut s’effacer »

Un artiste, un poète, un peintre, un être sensible blessé, un écorché vif qui transcende Chopin, Stravinski , l’homme qui séduit parce qu’il ne s’aime pas

Un romantique qui fait semblant d’être cynique « ses états d’âme sont partout à la fois »

L’album Mélody Nelson, un des plus beaux, et enfin la reconnaissance de son père

« Je ne joue pas un personnage je le vis

Je te fais mourir dans la vie pour que notre Amour soit éternel »

La décadanse entre 2 larmes me fait sourire, Putain de slow mêlant romantisme et perversion

« Devant ce cors inerte je suis redevenu un petit garçon, j’avais peur qu’il vienne me gronder » de la mort de son père, il devient père lui-même « la plus belle nuit de ma vie »

Papa strict, papa présent, papa sérieux, papa confident

Trop lucide dans un monde d’aveugle, trop sensible dans un monde de brut, la musique la chanson un exorcisme pour mieux supporter la vie

Boire pour cacher ses peurs, boire pour essayer de supporter la vie, fumer pour se cacher derrière les volutes qui s’envolent

« Tu dors au bord du chemin une fleur de sang… » Aimer, et avoir peur de perdre et tout faire pour perdre, « fuir le bonheur de peur » homme torturé « si elle fait un malheur je la perds et j’espère qu’elle le fera »

L’homme qui ne s’aime pas, à tête de chou, trop sophistiqué pour être compris du grand public, subversif … l’homme qui crie de ses paroles détestez moi je veux être aimé « c’est un mec qui se détruit » son roman … non-auto biographique …

« Les dessous chics c’est la pudeur des sentiments maquillés outrageusement rouge sang » ne pas dire juste écrire ce qi est trop, trop fort, trop puissant … écrire ses douleurs pour laisser un peu de son fardeau

Sorry angel, il a tout essayé pour vivre avec légèreté

Surexposé dans les médias, il se cache et passe son temps avec ses enfants, l’Amour filiale et infaillible « lemon incest »

L’homme vivant dans le noir et mettant tant de couleurs dans ses mots

Putain même après sa mort ce type je l’adore

A mes amours éternels

A ses mots qui me font tant vibrer

« But ou non atteint on s’écrase et c’est tout »

 

Il allume une cigarette

Il n’est qu’un fumeur de Gitane

Il voit ces nuages gris

Elle voit ses volutes bleues

Faire parfois venir les larmes aux yeux

Car la dernière il veut

La voir bruler au fond de ses yeux

Sans elle il est malheureux

Il aimerait la garder toute sa vie

Comprends-le

Et la dernière elle veut

La voir briller au fond de ses yeux

« Aime moi nom de Dieu »




Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire