Une Chauve-souris qui doit partir du nid, avec
son tout petit
Un Bouleau trop feuillu, trop chargé, aux branches écrasées
Un Nuage allégé qui repart, soulagé
Un Bucher en panne de feu l’hiver sera frileux
Une Guitare soulée de nocives fumées
Des Os qui s’entrechoquent et qui soudain se bloquent
Un mauvais chien mordu par un tatou bossu
Une gargouille qui renverse sur le parquet l’averse
L’étincelle de trop, la flamme en escapade
Se précipiter
Le cœur en chamade
Le cerveau marmelade
La coquille en glissade
La Débandade
L’équipement est fêlé
Le disque est rayé
L’égo desséché dans un bouquet fané un soir
d’été
Un S.O.S. muet tentant de disparaitre
Sans demander d’aide par la fenêtre
Sans sourire grincheux, sans belles lettres
Oups quand les maux sont trop forts
Bluffer en métaphores
Effleurer les gentils hêtres aux écorces célestes
Goûter leur résine salée
Sur un sol peu ferme
Voir l’aigle royal se déployer
Dans le vide de son aile se cacher
Pas n’importe quelle volaille
Le pygargue seul gouvernail
La queue de cheval se fait la malle
Se fond minéral, végétal, astral
Partir en voyage sans s’oublier
Pas de camping, pas d’arrêt
Aucun plan de vol
A la rencontre de l’air et de l’eau
Guidée par une fée lunaire
Grande comme une crotte de nez
Se laisser faire, se distendre
Se dissoudre, s’évaporer
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