J’arrive au lieu convenu, à l’heure convenue, le scénario a
été longuement discuté et approuvé
Il sait jusqu’où il peut aller, ce qu’il ne peut faire
physiquement, ce dont il faut faire attention, il est d’accord
La clairière est belle, un paysage champêtre, des herbes
folles qui s’agitent sous le vent léger, la rivière qui ruissèle lentement,
translucide sur un sol de cailloux polis par le temps
L’air embaume le printemps, les insectes sont de la partie,
le soleil brille sous un ciel couvert
J’enlève mon chapeau de paille et le dépose délicatement à
terre, puis ma robe. Il ne me reste que mes escarpins, mes bijoux de
corps : bracelets aux poignets et chevilles, long collier partant de mon
cou, valsant sur mon ventre et venant s’accrocher aux piercings de mes lèvres
sur un serre taille blanc très serré.
J’attends face au
saule pleureur, j’attends calme et frissonnante d’impatience de savoir comment
je vais vivre cette expérience.
Sa main se pose sur mon épaule, je sursaute. Il s’est
approché de moi sans que je l’entende. Style classique : jean, chemise
claire et ... pieds nus !
Style classique jeans chemises nu-pieds son visage est
bronzé. Ses pattes d’oie laissent deviner ses années de tribulation ses voyages
antérieurs.
Il me demande de m’enlacer le tronc d'arbre, je m'exécute en
bombant mon cul. Les claques commencent plutôt douces. J'entends gazouiller les
oiseaux, je souris, ses fessées deviennent plus fortes, plus puissantes
alternant rapidité et pose.
J'ai mal. Je ne dis rien. J'essaie de ne pas bouger, les
larmes glissent et tombent sur l'humus sans bruit
Il s'arrête,
j'entends ouvrir sa ceinture, déboutonner son pantalon, tomber ses vêtements.
Il m'attrape par les cheveux et me fait mettre à genoux.
J'ouvre la bouche, je le suce, je me dégoûte et je le suce
obéissante pendant qu'il me parle. J'entends « putain salope » les
mots ne s'attachent pas. Il se recule, me tire les cheveux, me fait ramper vers
la rivière et me jette au-dedans.
Le froid me saisit et je me fais la réflexion que l'eau
paraît si pure. Sa main s'appuie sur ma
nuque et enfonce ma tête, je bois la tasse, je m'étouffe, mon corps résiste...
l'impulsion, l'instinct. Besoin d'air : un besoin vital essentiel qui me
prend aux tripes et me fait sortir de l'eau.
Il diminue la pression sur mon cou.
Je pleure, je souffle, j’expire. Il m'allonge sur le sol
position missionnaire, il vient me pénétrer, il entre sauvagement en moi en mes
cuisses, je ne prends aucun plaisir. Il me demande de le regarder, à travers
mes larmes je m'exécute. Je le regarde, je le sens me griffer, me mordre, me
baiser, entrer venir repartir et mon corps est douloureux. Sa main me serre le
cou assez fort pour que je ne puisse détourner la tête et le voir me baiser
J'ai mal, j'ai mal partout et je me sens vivante, j'ai mal
et je n'ai pas envie que ça s'arrête, j'ai envie de souffrir, j'ai envie que
mon corps se souvienne : les morsures ses ongles qui arrachent ma peau.
Tout vibre : mes nerfs, mes muscles, mon sang qui palpite furieusement. J’ai mal, je pleure, je le regarde j'ai mal,
je le regarde jouir devant moi, en moi.
Je continue de pleurer, je n'ai aucun mot, je ne peux rien
dire juste pleurer, le regarder se retirer de moi. Il va chercher une
couverture que je n'avais pas vu, me prend dans ses bras. Je me blottis. J’ai
tellement froid, j'ai tellement mal mon corps est douloureux, plein de
courbatures de sensations de morsures, de griffures. En même temps un corps qui
hurle qui crie, un corps vivant, à
travers mes larmes, à travers mes pleurs, à travers mes sanglots, à travers ma
souffrance. Je me sens en vie, en peine et en vie, fatiguée épuisée et
cruellement j’existe
Je me réveille ou je
m’endors... songe ou réalité ...
vous êtes toujours aussi fascinante chère Gitane
RépondreSupprimerMerci, je prends le compliment ^^
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