Le soleil s’étale au matin
Laissant des trainées rouge orangé
Couler dans les nuages bas et ouatés
Brillant mes yeux couleur hématome azuré
Me donne l’envie de parterres
De fleurs, d’herbes, de cultiver
Je bèche les instants conjoints
L’un à côté de l’autre ils se serrent
Je sème les soucis gummifères
Espérant récolter des oublis singuliers
Je mets mon cœur dans mes mains
En remuant la fleur de l’âge légendaire
Je regarde le lierre
Couvrir de ses lianes écorchées
Le petit mur de pierre
Dessinant un pourpoint
Dans la fraicheur matinale
Le chèvrefeuille et le jasmin viennent réveiller
Mon souffle fatigué
Je cherche dans la terre nourricière
Comment égrainer l’indicible
L’aporie racine des serments tourmentés
Je ne trouve pas les mots
J’enterre les bulbes d’été
Des proverbes surannés
Les vers en sont témoins
Je jardine les expressions populaires
Laissant les fleurs sauvages s’inviter
Enlisant les lettres inachevées
J’ouvre la nature à se créer
Ses paysages extra ordinaires
A développer son imaginaire
Je cultive les jachères
Et les pensées inachevées
Juste une muse au point
Photo du Net
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