Elle est arrivée sur ses talons aiguilles, sa robe couvrant
à peine ses fesses, son sac en bandoulière, le visage fatigué, le sourire forcé
et les yeux qui brillaient. Elle s’est glissée dans ses bras implorant qu’il la
ranime. Il lui donna son épaule virile,
sa chaleur animale. Elle était la douceur femme fragile, dans son mal
viscérale, une urgence, son corps était tendresse sensuelle. Il l’enlaçât de
ses bras et se sentit fort tandis qu’elle se détendait contre lui. Elle se
laissait aller, laissait sa peine glisser.
Plus tard elle s’endormit lovée contre lui. Il sentait son
odeur naturelle, pas de parfum ni de déodorant artificiel, juste elle dans son
effluve. Il collât son nez dans ses cheveux. La respiration devenue calme de
cette femme avait la faculté d’affoler son cœur comme un cheval au galop et de
l’apaiser en même temps.
Bien sûr il y aurait encore des matins coups de poings, des
aurores assassines, des fins de nuits en lames de chagrin, des océans
intérieurs. Pourtant en la regardant là, il s’osait à penser que l’un et
l’autre pourraient parfois aussi s’aider, se protéger, s’apaiser.
Il la regarda, remit en place une mèche folle qui venait
s’étaler sur le visage et murmura « A demain ». Elle ne bougea pas et
dans son sommeil enfin un sourire dessina ses lèvres
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