Juillet 2012
Je reçois un texto le matin, à peine réveillée
« C’est mon anniversaire. Tu trouveras dans ta boite
aux lettres des choses à te mettre dans la journée. A ce soir 17h45 chez
toi. »
Rien d’autre. Je souris, enfile mon peignoir et prends les
clés. J’ouvre la précieuse enveloppe épaisse. 2 boules de geisha, un string
fendu, un collier de cuir noir. Je passe à la douche et je m’apprête. Je
déjeuner puis pars au boulot souriante, ma soirée sera belle. Pendant les heures de travail, tandis que je
marche, je sens mon périnée se muscler au rythme des boules qui se balancent
dans mon corps. Mon string entre dans mes fesses, je suis déjà excitée.
17h30, j’envoie un message juste pour dire que j’arrive, la
journée a été dure. Mon grand H comprend ce que ça veut dire. Etre psy,
conseillère, assistante sociale, gérer des urgences, rester toujours neutre,
écouter et observer, prendre des décisions, parfois mon travail m’épuise voire
me brise. Je rentre dans le jardin, une tasse de thé fumante m’attend sur la
table dans l’herbe.
Je sais qu’il est déjà là. Je prends le temps de vider
toutes les pensées, fume une cigarette, bois ma tasse je suis prête pour entrer
dans un autre monde où je me sens si bien je me dirige directement dans la
salle de bains je sais qu’il ne faut pas que je me présente devant lui sans
m’être préparée.
M’attendent une crème pour le corps pailletée, un bracelet
pour chevilles avec quelques grelots, un corset noir, mon maquillage, mes
sandales à talons. Je me déshabille, prend ma douche, je sens les boules
s’entrechoquer dans mon corps. Je me
badigeonne, mets du khôl et mascara, rouge à lèvres. Le bracelet sonne à chacun
de mes pas. Le corset est trop petit, j’élargie le dos. Je sors peu vêtue pour
notre soirée.
image personnelle
J’arrive dans mon séjour en travaux, les yeux au sol. Je
sens sa présence, son regard sur moi. En fond, la musique classique diffuse une
douce mélodie, Mozart peut-être ? Il me dit « retourne toi » et
prend les lanières de mon corset, sert au maximum. Mes seins sont bloqués, ma
poitrine compressée, j’étouffe un peu mais ne dis rien.
Je découvre que
l’échelle a changé de place. Elle est à environ 70 degrés, des menottes sont
déjà posées sur un des barreaux. Mon
grand H me dirige vers l’ascension. Il me fait monter un barreau, prend mes poignets
et les mets bien haut dans les menottes. Je sens le bois contre ma poitrine,
mon ventre et mes cuisses. Je ne dois pas bouger, au moindre mouvement brusque
je sais que l’échelle peut balancer. Il frotte son nez contre mon visage,
relève mon menton. Je croise son regard froid et tendre. Je sais que le mien
veut dire ; j’ai confiance, je suis excitée et craintive, j’attends. Nous
échangeons un tendre et long baiser. J’ai pu voir qu’il s’est changé : il
a une chemise bien repassée bleue claire et un jean qui colle à ses formes.
Et les festivités commencent quand il me met un bandeau sur
mes yeux.
Je l’entends prendre des outils, les reposer. Je sens son
regard sur mes fesses. Je suis émoustillée et l’attente, qui fait partie de son
jeu, fait monter mon désir. J’entends
ses pas approcher. La badin se colle dans mon cou, descend le long de ma
colonne vertébrale, souligne les formes de mon postérieur. Malgré moi, je me
cambre et offre mes fesses à cet objet que j’entends flotter dans l’air. Je
retiens mon sourire. J’attends 30 secondes, un minute, 3 ? je ne sais pas.
Le temps a suspendu son vol, plus rien n’existe. Le premier coup arrive sans crier gare, je
mords un barreau pour ne pas crier. Les suivants viennent sans prévenir, sans tempo.
Les grelots de ma cheville tintent à sa mesure. Pris par son élan, le coup trop
fort, je crie ma douleur.
Mon grand H se colle contre moi « pardonne moi,
je me suis laissé emporter ». Puis il couvre mes épaules de baisers
légers, et je me détends. Ses lèvres
deviennent plus fermes, ses dents attrapent ma peau. D’abord mon cou, mes
épaules, mes omoplates. Sa mâchoire brutale et tendre se pose sur ma hanche
droite et attaque celle de gauche. Ses
mains et sa langue suivent les marques dessinées sur mes lunes. Ses doigts
écartent mes moitiés et sa langue s’attarde. Il se redresse. J’entends sa
braguette s’ouvrir. Sa main gauche
s’installe sur l’échelle pour la maintenir pendant qu’il s’enfonce dans mon
arrière. Sa main droite glisse de ma hanche à ma fente. Il joue un peu avec les
boules tout en faisant des va-et-vient doucement. Ses doigts humides jouent avec
mon bouton et ses mouvements s’accélèrent. Il me sent venir et ralentit. Je
suis bien. Il se retire, se recule.
Je sais qu’il sourit de m’avoir arrêté à 15
secondes du plaisir. Froidement il me glisse « ne bouge pas sinon tu
tombes, je reviens ». Je n’ai pas
le choix, je profite de ce répit pour me concentrer sur ma respiration, baisser
on rythme cardiaque. Je me rends compte que Mozart émet toujours en fond. Mes
bras commencent à me faire mal et je suis heureuse. il revient ...
(fin de la partie 1)
La narration est parlante.
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