Pas de malle ni de sac, rien à cacher, mes outils ne se
rangent pas
Mes outils c'est toi
D'abord ta voix tes mots qui trébuchent sensuels comme la
courbe d'une virgule, tes phrases alambiquées, les points de suspension qui
volent de ta bouche jusqu’au ciel, ta voix, le murmure de tes mots crus, le
souffle de tes silences, ténor pour
l'ardeur soprano à tes heures, les sons de ta voix s’accrochent aux parois de
mes hanches
Ton regard, grave et rieur,
pervers et insolent, cinglant ou fouineur tes yeux cherche les miens cherche ma
gène et mon plaisir, transperçant jusqu’à mon cœur
Ta peau, virile, a l’odeur des champs de blé sauvages, des
forêts solitaires, ta peau tannée, j'y glisse j'y glisse, si tu m'y autorises,
ma langue dans le dédale de tes poils les cicatrices , tes grains de
beauté , tes aspérités, ta peau ton odeur qui éveille mes sens, le parfum de ta sueur, embruns salés, m’envole,
j’ondule j’aspire je goutte tes écumes
Ta bouche, aux lèvres fines, sait se faire ardente,
impétueuse, elle ouvre mes orifices, magique et aspirante. Je plie je plie je plie
j'abdique sous tes dents mordantes, chercheuses, fustigeantes, s’accrochant à
mes seins, mâchonnant, mordillant, ogres luxuriants
Tes mains puissantes brutales caressantes indomptables,
elles dansent sur mon corps des arabesques folles, tes doigts obscènes,
fouilleurs, pénètrent, tournent, secouent remuent, scrutent, sculptent
inlassables ils examinent, consultent ; ils poussent plus loin, creusent
plus à fond, intensifient l’instant, augmentent l’intensité, me décortiquent, me
dissèquent et me désinhibe , rouge de honte et de plaisir
Tes fluides, ta salive que je reçois, que tu me craches, que
j’absorbe ta transpiration que je lape ton sperme que j'avale tes fluides, ces
gouttes de toi qui s’impriment et s’imbriquent dans les miens
Ta queue que je fais gonfler doucement dans ma bouche, tétant
ton gland, aspirant ton vit, gorge profonde j’avale j’étouffe et j’en redemande.
Ta queue se faufile, s’introduit, s’engouffre, s’enfonce, va et vient flux et
reflux , elle plonge, se précipite savourant les jets que mon con et mon cul
déchargent de jouissance, ta queue parfaite qui s’empare de moi, incrustant le
Lien, droite fière elle nous réunit et embrasse nos êtres jusqu’aux râles lubriques
d’euphorie
Ton épaule, douce quiétude, pour déposer ma tête après la tempête
de nos corps, elle m’accueille savourant la chaleur de ton corps quand je tremble,
et reçoit mon retour sur terre légère
Et avant tout
Ton cerveau , le début de mes envies, le mécanisme qui ouvre
les couvercles de l’alchimie, qui vient
pétiller mes synapses, lubrifier mon hypothalamus, ériger mon cortex
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