Je déclare ouverte

 La saison du Printemps

Chaque année c’est pareil

Quand la nature se réveille

Mon petit cœur s’émerveille

J’avoue inconditionnellement

Que je suis amoureuse du Printemps

Ce fut un long hivernage

D’où les corps furent glacés de froid

Entre deux gels, se dessine un nouveau paysage

Le grand chêne s’étire

Pour de glands se couvrir

Se pose la première coccinelle

Dans un léger battement d’ailes

Sur mes arbustes aux feuilles timides

La sève monte fluide

Sous les interstices d’écorces solides

Des lueurs enfantées par l’aube

S’évapore le brouillard opalin

Les violettes insolentes de beauté

Dégrisent les pierres tombales

Le chat s’étale de tous ses poils

Sur la terrasse où tiédit un café

Sur le film cristallin de mon iris

S’ouvrent des pétales de velours

Folles fleurs aux senteurs délices

Ressentir les couleurs des beaux jours

L’odeur de l’herbe tondue envahit mes narines

Dégradés de vert et jade sur les collines

La rosée matinale m’enrobe de fraicheur

Marcher sur le sable

Frôler à peine les vagues

Remettre des jupes légères

Pour sentir le tissu glisser

Sur ma peau fraiche de rosée

Froisser mes jupons au vent vaporeux

Le diamant des gouttes scintille aux rayons chatoyants

D’un soleil qui s’élève dans le ciel flamboyant

En myriades d’azur éclatant

L’archer paresseux des branches

Murmure aux boutures qui s’élancent

Le souffle de la terre réveillée

La nuit s’étoile dissolue

La lune étale sa face blanche

Dans un soupir d’Absolu

 

De l’hiver monotone

Où les os se cognent

A l’automne de nos cheveux d’argent

Pendant qu’il nous reste du temps

Ô voilà le Printemps

Alors aimons-nous maintenant

Avant d’aller nous baigner

Dans le Cœur de l’été

Je t’aime un peu beaucoup passionnément

Je t’aime mon Printemps