Ouvrir
Ne pas crocheter les serrures
Ni forcer les ferrures
Prendre le temps de se découvrir
Clés en mains s’épanouir
Ouvrir
Les tiroirs de mon Âme
Dégonder les envies inavouées
D’Innocente Putain annelée
En clef de sol sur le macadam
De sa grosse clé à molette
Dévisser mes torrents, mes gouttelettes
Ouvrir
Les portes de la Liberté
Laisser s’y engouffrer
Nos courants d’air fébriles
Et nos vagues fragiles
Dans ses clairs obscurs
Et mes ombres encerclées
Dégrafer les volets
Dénuder les voiles
Déboucler les entraves
Déverrouiller les secrets
Prendre la clé des champs
Et le chant des possibles
Ouvrir
Ma chatte ruisselante
A ses mains impatientes
Soulever le loquer
Et le pêne dressé
Prendre le bon calibre
La poignée en équilibre
Détourner le verrou
Ouvrir
Les issues qui secouent
De nos êtres multiples
Analogues opposés
Et sous notre clef de voute
Les persiennes s’éclairent
Se découvrant en corps
Entrebâiller mes lèvres
Gonflées de rosée
En sourire humide
Jeter les clés
En giclées
Dans un puits de Plaisir
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