Il pleut, il
pleut
Des hordes
de cheveux argentés
Scintillent de
l’aube au crépuscule déclin
Serpentant jusqu’au
bout du chemin
Il pleut, il
pleut
Des flottes
de vaisseaux sanguins
Dans le vide
de mes ovaires
Dans l’aride
usé de mes chairs
Il pleut, il
pleut
De longues avalanches
sanglotés
S’écroulent à
même le sol carmin
Le fleuve
tari sourit taquin
Il pleut, il
pleut
Des litres de
froides suées
Sur ma vielle
peau solitaire
Dans mon
champ en jachère
Il pleut, il
pleut
Des torrents
de lames effilées
Coulent le blanc
lit du ru cristallin
Desséchant les
feuilles pourpres de leur tanin
Il pleut, il
pleut
Les pluies s’étalent
sur mes terres
Vivons,
vivons, essayons plus ou moins
Dansons,
dansons sous l’afflux diluvien
Ode à ma ménopause
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