Je me déconnecte et ferme mon ordi
J’allume la télé, je me glisse dans le plaid, mes jambes
viennent rejoindre mon corps
Les premiers mots j’écoute, et puis … aller chercher les
mouchoirs se joignent au son des mots
« Elle m’a dit écris moi la plus belle chanson d’Amour…
Et je l’ai écrit dans la nuit… » en fond résonne je t’aime moi non plus
Un passage court sur son enfance, moi je sais … un enfant
non voulu non désiré, essayant d’être enfant modèle pour se faire aimer, une
étoile accrochée, une enfance brutale arrachée, …
Le reportage continue, des mots, des phrases qui brulent de
beauté « je l’aime sans retenu de la plus violente passion »
Sa timidité, sa pudeur qu’il cache sous une fausse misogynie
« écoute mon cœur, écoute ma prière »
Le succès, la reconnaissance qui fait du bien qui fait du
mal « ma première réaction c’est de prendre une gomme et de voir si mon
nom il peut s’effacer »
Un artiste, un poète, un peintre, un être sensible blessé,
un écorché vif qui transcende Chopin, Stravinski , l’homme qui séduit parce
qu’il ne s’aime pas
Un romantique qui fait semblant d’être cynique « ses
états d’âme sont partout à la fois »
L’album Mélody Nelson, un des plus beaux, et enfin la
reconnaissance de son père
« Je ne joue pas un personnage je le vis
Je te fais mourir dans la vie pour que notre Amour soit
éternel »
La décadanse entre 2 larmes me fait sourire, Putain de slow
mêlant romantisme et perversion
« Devant ce cors inerte je suis redevenu un petit
garçon, j’avais peur qu’il vienne me gronder » de la mort de son père, il
devient père lui-même « la plus belle nuit de ma vie »
Papa strict, papa présent, papa sérieux, papa confident
Trop lucide dans un monde d’aveugle, trop sensible dans un
monde de brut, la musique la chanson un exorcisme pour mieux supporter la vie
Boire pour cacher ses peurs, boire pour essayer de supporter
la vie, fumer pour se cacher derrière les volutes qui s’envolent
« Tu dors au bord du chemin une fleur de sang… »
Aimer, et avoir peur de perdre et tout faire pour perdre, « fuir le
bonheur de peur » homme torturé « si elle fait un malheur je la perds
et j’espère qu’elle le fera »
L’homme qui ne s’aime pas, à tête de chou, trop sophistiqué
pour être compris du grand public, subversif … l’homme qui crie de ses paroles
détestez moi je veux être aimé « c’est un mec qui se détruit » son
roman … non-auto biographique …
« Les dessous chics c’est la pudeur des sentiments
maquillés outrageusement rouge sang » ne pas dire juste écrire ce qi est
trop, trop fort, trop puissant … écrire ses douleurs pour laisser un peu de son
fardeau
Sorry angel, il a tout essayé pour vivre avec légèreté
Surexposé dans les médias, il se cache et passe son temps
avec ses enfants, l’Amour filiale et infaillible « lemon incest »
L’homme vivant dans le noir et mettant tant de couleurs dans
ses mots
Putain même après sa mort ce type je l’adore
A mes amours éternels
A ses mots qui me font tant vibrer
« But ou non atteint on s’écrase et c’est tout »
Il allume une cigarette
Il n’est qu’un fumeur de Gitane
Il voit ces nuages gris
Elle voit ses volutes bleues
Faire parfois venir les larmes aux yeux
Car la dernière il veut
La voir bruler au fond de ses yeux
Sans elle il est malheureux
Il aimerait la garder toute sa vie
Comprends-le
Et la dernière elle veut
La voir briller au fond de ses yeux
« Aime moi nom de Dieu »
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